Charvet, la vieille maison qui électrise les jeunes

Il faut imaginer un mur entier composé de tissus blancs, tous différents : une myriade d’étoffes superposées jusqu’au plafond, qui donnent à voir plusieurs centaines de nuances, accentuées par des variations d’armure et de texture. Les jeux de lumière se dévoilent selon les catégories choisies : popeline brochée, piqué de coton, lin, oxford, twill, batiste… C’est ici, au deuxième étage de la maison Charvet consacré à la confection de chemises sur mesure, que le client est invité à choisir le tissu qui habillera son modèle.

« Nous créons de nouveaux blancs deux fois par an. Nous combinons différents apprêts, différentes épaisseurs de fil, de tissages… Partant du principe que choisir c’est comparer, nous donnons à nos clients les moyens de la comparaison », explique Jean-Claude Colban, directeur de la maison, au côté de sa sœur, Anne-Marie. La même infinité de teintes existe pour les autres couleurs, soit au total plusieurs milliers de références (six mille ? huit mille ? « On ne compte plus… ») de tissus présentés en pièce pour que le client puisse mieux se figurer la main, la fluidité et la transparence de l’étoffe. De quoi donner le tournis.

Chez Charvet, le souci du détail est poussé à son paroxysme. On ne transige sur rien, ni sur la qualité ni sur l’expérience client. Au royaume de l’habillement et du bon goût, l’abnégation au travail est le maître mot. « Je suis souvent démoralisé, car à chaque fois que je crée quelque chose, ce n’est pas exactement comme je l’avais imaginé ! », confie Jean-Claude Colban, qui dessine lui-même la pléthore de motifs disponibles, avec la plus grande minutie. Affables et prévenants, gardiens de ce savoir-faire hors norme, la directrice et le directeur nous conduisent dans les coulisses de leur maison, où se côtoient espaces de vente et ateliers de confection.

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