WhatsApp annonce, ce lundi 16 juin, de nouveaux moyens de rémunération et de promotion pour « aider les entreprises à développer leur activité », explique au Monde son directeur Will Cathcart. Les propriétaires de « chaînes », cet outil utilisé par des sociétés, des commerces, des influenceurs ou des médias pour diffuser des messages à grande échelle sur la plateforme, pourront les rendre payantes : ils pourront proposer à leurs utilisateurs de payer un abonnement mensuel.
WhatsApp leur permettra aussi d’améliorer la visibilité de leur chaîne dans les résultats du moteur de recherche de l’annuaire de ces canaux, moyennant finance. Enfin, ceux qui le souhaitent pourront aussi désormais diffuser des publicités dans les « statuts », qui est sur WhatsApp l’équivalent des « stories », ces courtes vidéos courantes sur Instagram.
Ces nouveautés, comme les « chaînes » et ces « statuts », ne concernent que l’onglet « Actus », tient à préciser M. Cathcart. « Si vous n’utilisez WhatsApp que pour envoyer des messages ou passer des appels, ça ne changera rien pour vous », souligne-t-il, rappelant que les conversations chiffrées, rassemblées dans l’onglet « Discussions », ne contiennent pas de publicités.
En effet, contrairement aux autres applications gratuites de Meta, Facebook et Instagram, WhatsApp n’est pas une machine de publicité ciblée et a longtemps tâtonné pour trouver son modèle économique. L’entreprise a choisi de miser sur les services aux entreprises. La filiale de Meta a-t-elle désormais trouvé son équilibre ? Avec plus de 3 milliards d’utilisateurs actifs par mois et 1,5 milliard d’utilisateurs quotidiens pour l’onglet « Actus », WhatsApp « génère déjà des revenus importants » qui sont « supérieurs à ses coûts de fonctionnement de WhatsApp », assure M. Cathcart, évoquant un chiffre d’affaires de « plusieurs milliards de dollars par an ».
WhatsApp propose, par exemple, aux entreprises d’assurer une part de leur service clients par le biais d’une messagerie, à l’image d’Air France. Will Cathcart évoque aussi les petites entreprises et commerces qui, par exemple en Inde ou en Amérique latine, n’ont ni site Web ni application et font de la publicité sur Facebook ou Instagram accompagnées d’un bouton « Contactez-nous sur WhatsApp ».