« La Somnolence », de Jean-Pierre Martinet : Martha Krühl vous tient la jambe

Plusieurs études internationales randomisées en double aveugle ont confirmé ce fait anatomique troublant : les écrivains seraient dotés d’un estomac. Disposition qui tendrait à expliquer pourquoi ceux-ci préfèrent connaître le succès de leur vivant. A défaut, il y a toujours le lot de consolation d’une « redécouverte » par la postérité… Reste qu’un avant-goût anthume de la reconnaissance littéraire, sous forme de dégustation ou d’échantillon, personne ne cracherait dessus. Jean-Pierre Martinet n’en a pas eu l’occasion.

Né en 1944 à Libourne (Gironde) – ville où, devenu alcoolique et hémiplégique, il mourut chez sa mère, en 1993 –, l’écrivain fait l’objet depuis quelques années d’une résurrection éditoriale. La réédition de son premier roman, La Somnolence (publié initialement chez Pauvert en 1975), parachève aujourd’hui l’entreprise. Les girondines Editions Finitude sont ici à la manœuvre ; on leur doit aussi d’avoir tiré de l’oubli le chef-d’œuvre de Martinet, Jérôme (2008). Les non moins bordelaises Editions de l’Arbre vengeur ont, quant à elles, republié La Grande Vie (2022) et, récemment, Nuits bleues calmes bières (62 pages, 6,50 euros), du même Martinet. La Gironde est fidèle.

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