La France sous clim : entre nécessité et fausse bonne idée

Pour ou contre la « clim » ? C’est Marine Le Pen qui a relancé le débat, le 30 juin. En pleine canicule, la députée d’extrême droite du Pas-de-Calais, cheffe de file du Rassemblement national, a proposé un « grand plan d’équipement pour la climatisation ».

Cette déclaration a suscité de multiples réactions politiques. « Les Ecologistes sont évidemment pour que les hôpitaux, les écoles et les Ehpad [établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes] soient climatisés, mais nous savons que la climatisation ne suffira pas », a ainsi répondu la secrétaire nationale du parti Les Ecologistes, Marine Tondelier.

Alors que le réchauffement climatique va rendre les vagues de chaleur plus fréquentes et plus longues, avec des conséquences importantes, notamment pour la santé et l’économie, état des lieux de la France sous clim.

Un chiffre est régulièrement cité : 25 % des Français auraient équipé leur logement. Mais cette estimation est ancienne et approximative. Elle date d’une enquête réalisée pour l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) en 2020, qui s’appuyait sur les réponses de seulement 800 ménages. Un peu court et pourtant cette étude fait toujours référence dans le secteur. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), environ un cinquième des foyers en Europe posséderait au moins un climatiseur, avec des pourcentages plus élevés (entre 50 % et 60 %) pour la Grèce, l’Italie et l’Espagne.

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