Emmanuel Macron n’a pas seulement chargé la barque de son premier ministre, dimanche 13 juillet, dans son discours aux armées, en annonçant l’augmentation du budget de la défense alors que François Bayrou a pour objectif de resserrer la vis après l’envolée du déficit. Le chef de l’Etat, au terme d’un discours martial, a aussi prié la représentation nationale de voter le prochain budget « en heure ».
Alors que celui de 2025 a été censuré en décembre 2024, en raison de l’absence de majorité à l’Assemblée nationale suite à la dissolution de juin 2024, Emmanuel Macron a invité « chacun à prendre ses responsabilités » pour que la situation ne se reproduise pas à l’automne 2025. Car « les censures de fin d’année ont une conséquence simple : elles décalent le budget des armées », a-t-il semblé découvrir dans le jardin de l’hôtel de Brienne.
Pour justifier l’injonction adressée aux oppositions parlementaires, Emmanuel Macron a endossé le costume de chef de guerre, point d’orgue d’une séquence de communication inédite dans le domaine de la défense, qui a vu le patron des services secrets, Nicolas Lerner, se faire interviewer sur LCI, mardi 8 juillet, et le chef d’état-major des armées, Thierry Burkhard, donner une conférence de presse, vendredi 11 juillet, afin d’alerter sur l’aggravation des menaces.