Chaque jour qui passe semble rapprocher un peu plus Jair Bolsonaro de la prison. Vendredi 18 juillet, vers 7 heures, l’ancien président brésilien a été réveillé par des agents de la police fédérale venus perquisitionner son domicile. Dans la foulée, il a été placé sous bracelet électronique. Le siège de sa formation politique, le Parti libéral, à Brasilia, a également été perquisitionné.
Ce nouvel épisode de la saga judiciaire visant le leader d’extrême droite intervient après l’annonce par Donald Trump, le 9 juillet, de la mise en place de droits de douane de 50 % contre le Brésil, en raison du traitement « injuste » dont serait victime M. Bolsonaro. Ce dernier se voit désormais accusé d’obstruction à la justice, pour avoir conditionné la levée des droits de douane américains à l’abandon des poursuites qui le visent pour tentative de coup d’Etat contre l’actuel président, Luiz Inacio Lula da Silva, lors des élections de 2022. Dans cette procédure, il risque une peine pouvant atteindre quarante-trois ans de prison ; le parquet a requis sa condamnation, le 14 juillet.
Le juge du Tribunal suprême fédéral (TSF) Alexandre de Moraes, déjà chargé de mener le procès pour tentative de coup d’Etat, a retenu les chefs d’accusation de « pressions exercées en cours de procédure judiciaire », d’« obstruction d’une enquête impliquant une organisation criminelle » et d’« atteinte à la souveraineté nationale ».