Samedi 19 juillet, 15 h 41. Sur le quai de la ligne 10 du métro, en direction de Boulogne, à la station La Motte-Piquet – Grenelle, l’ambiance a de quoi dérouter pour un milieu de week-end à Paris. Entre looks flashy, maquillage pailleté et excitation palpable, le tableau ne laisse pas de place au doute : une bonne partie des voyageurs se dirige vers Lollapalooza. Tout le week-end, le festival musical, organisé par Live Nation, se déroule à l’hippodrome de Longchamp. Vendredi 18 juillet, Olivia Rodrigo et Benson Boone ont enflammé les scènes principales, devant plusieurs dizaines de milliers de personnes. Samedi, c’était au tour du rappeur américain Macklemore et au DJ français David Guetta.
Pour le trajet, chacun sa stratégie. Les plus déterminés craquent leur première canette de bière tandis que d’autres optent pour un café, en étouffant quelques bâillements. En s’approchant du site, les couvre-chefs atypiques se multiplient, allant de la casquette multicolore à hélices aux chapeaux de cow-boy.
Une fois sur l’esplanade, entre les cinq scènes du festival, les fêtards profitent des premiers concerts – le rappeur français Franglish, le groupe canadien de rock Mother Mother ou encore la chanteuse cap-verdienne de R & B Ronisia – avant l’arrivée des deux têtes d’affiche du soir. Des dizaines de maillots colombiens colorent les allées pour la venue de l’étoile montante du reggaeton Feid, originaire de Medellin. Drapeau jaune, bleu, rouge sur les épaules, Diego attend la star sud-américaine avec impatience. Le trentenaire est venu avec son groupe d’amis. Tous originaires de la République andine, ils sont cadres à Paris. « On est là pour les trois jours et pour l’instant c’est vraiment bien organisé, les concerts valent le coup », se réjouit le Colombien.