Téhéran attend des Etats-Unis, en cas de reprise des négociations, qu’ils rendent des comptes et versent des dédommagements pour leurs attaques sur des sites nucléaires iraniens, a déclaré lundi 4 août un haut responsable, tout en excluant des pourparlers directs avec Washington. En juin, Israël avait lancé une offensive sans précédent contre l’Iran et notamment ses infrastructures nucléaires. Les Etats-Unis étaient intervenus en bombardant des sites nucléaires iraniens.

« En cas de potentielles négociations (…), un des sujets à l’ordre du jour concernera le besoin de faire rendre des comptes aux Etats-Unis et de réclamer des dédommagements pour l’agression militaire contre les installations nucléaires pacifiques de l’Iran », a affirmé en conférence de presse le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaeil Baghaei. Interrogé sur l’éventualité de pourparlers directs, il a répondu : « Non. » Washington avait déjà qualifié de « ridicule » la demande de compensations attendues par Téhéran.

L’Etat hébreu a lancé le 13 juin son attaque contre l’Iran au cours de laquelle il a bombardé pendant plusieurs jours des sites militaires, nucléaires ainsi que des zones habitées, tuant plus de 1 000 personnes. Les représailles iraniennes contre Israël ont fait 29 morts.

Téhéran et Washington étaient engagés dans des négociations en vue de conclure un nouvel accord sur le programme nucléaire iranien quand Israël a lancé son offensive, avec comme objectif affiché d’empêcher son ennemi de se doter de la bombe atomique. Téhéran a toujours réfuté avoir de telles ambitions. Après la guerre, l’Iran avait officiellement suspendu toute coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), en estimant que cette agence de l’ONU avait une part de responsabilité dans le déclenchement des frappes israéliennes.

Lundi, M. Baghaei a déclaré que l’Iran restait engagé par le traité de non-prolifération nucléaire (TNP), tout en critiquant « l’approche politisée et non professionnelle » de l’AIEA. Le directeur adjoint de l’agence est attendu en Iran « dans moins de dix jours », a précisé le porte-parole. Son pays s’était dit prêt en juillet à reprendre la coopération avec l’AIEA sous « une nouvelle forme ». Face à la politique d’enrichissement d’uranium de l’Iran, les pays occidentaux menacent Téhéran d’activer un mécanisme permettant de réimposer des sanctions internationales.

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