C’était il y a tout juste un an. En juillet 2024, le groupe sidérurgique Ascometal était repris par le fonds britannique Greybull Capital, échappant de peu à la liquidation. Un des sites, celui de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), sortait alors du groupe, repris par l’aciériste italien Marcegaglia. Pour les autres, à Hagondange (Moselle), à Leffrinckoucke (Nord), près de Dunkerque, à Custines (Meurthe-et-Moselle) et à Saint-Etienne, l’avenir s’éclaircissait. Du moins les 720 salariés l’espéraient.
Las, Greybull n’aura pas été le sauveur d’Ascometal, devenu NovAsco. Une procédure de conciliation auprès du tribunal de commerce de Strasbourg a été lancée en juin. Théoriquement confidentielle, elle permet d’étudier le dossier, de négocier les dettes, voire de chercher un repreneur. « Nous sommes aujourd’hui au bord du gouffre », s’inquiète l’intersyndicale (CGT, CFDT, CFE-CGC), qui rappelle la « stratégie ambitieuse » présentée par Greybull dans son offre de reprise en 2024, promettant « une modernisation des outils industriels, l’élargissement de l’offre commerciale, la reconquête de nouveaux marchés » et la création d’une filière intégrée entre les deux principaux sites : Hagondange et Leffrinckoucke. Ça, c’était sur le papier.