Val d’Isère est en passe de remporter le match qui l’oppose à Méribel pour figurer au côté de Courchevel, comme collectivité hôte des épreuves de ski alpin pour les Jeux olympiques d’hiver 2030 dans les Alpes françaises. C’est ce qui ressort, lundi 21 juillet, du conseil d’administration du Comité d’organisation (Cojop) au cours duquel son président, l’ancien skieur acrobatique Edgar Grospiron, a dévoilé les grandes lignes de la carte des sites olympiques.
Dans ce « schéma préférentiel », le Cojop et les parties prenantes des Jeux (l’Etat, les deux régions hôtes – Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur – ainsi que les comités olympique et paralympique français) affirment vouloir intégrer la station savoyarde « pour sublimer les épreuves de ski alpin » ; et affirment réfléchir à des solutions de repli « dans le cas où Méribel renoncerait à l’organisation des épreuves des Jeux paralympiques ».
Le retour de Val d’Isère est le dernier épisode d’un feuilleton à rebondissements. Exclue de la carte des sites lors de l’attribution des Jeux d’hiver 2030 aux Alpes françaises le 24 juillet 2024, la station savoyarde, chère à Jean-Claude Killy et Michel Barnier, était depuis revenue dans le jeu grâce au lobbying intense des deux anciens hommes forts d’Albertville-1992.
Sentant le vent tourner en sa défaveur, le maire des Allues, la commune de Savoie dont dépend Méribel, a, le 17 juillet, de nouveau menacé de se retirer des Jeux 2030 – après l’avoir déjà fait au début du mois – si le Comité d’organisation (Cojop) décidait de lui préférer Val d’Isère. Dans un communiqué, Thierry Monin alerte sur « les engagements de la candidature reniés », des « surcoûts financiers de plusieurs dizaines de millions d’euros », « une empreinte carbone considérablement accrue », « une charte olympique bafouée ». Et pas question pour l’élu d’accepter le lot de consolation que constituerait l’organisation des épreuves de fond du combiné nordique outre celles de ski paralympique non concernées par le déménagement envisagé.