C’est une opération de sauvetage aux allures de film d’action. L’intrigue se déroule entre Gaza, sous les bombes, et Amman, paisible capitale arabe, en passant par le désert du Sinaï. Les protagonistes : une poignée d’employés palestiniens et internationaux de l’UNRWA, l’agence des Nations unies chargée des réfugiés palestiniens, secondés par des pilotes de l’armée jordanienne.

Le temps est compté. Leur mission est secrète. Ils doivent amener en lieu sûr ce qui pourrait ressembler à de vieux papiers, mais qui constitue des documents d’une immense valeur historique et politique : les fiches d’enregistrement familiales des réfugiés de Gaza. Une partie a été établie peu après le drame originel, la Nakba, lorsque plus de la moitié de la population palestinienne (750 000 personnes sur 1,2 million) est chassée de sa terre à la création de l’Etat d’Israël, en 1948.

Utilisées à des fins administratives, ces archives documentent les circonstances de la tragédie : les noms de localités palestiniennes vidées de leurs habitants, les actes de violence, les déplacements… Ce sont les pièces à conviction de cette histoire dramatique. Elles prouvent le statut de « réfugié de Palestine » octroyé aux expulsés de 1948 et à leurs descendants. Leur disparition aurait rendu impossible pour l’UNRWA, en service depuis 1950, de démontrer le lien des générations actuelles avec celles des victimes de l’exode forcé. A Gaza, le sujet est capital : près de 70 % de la population est réfugiée, donc originaire d’autres lieux de la Palestine historique.

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