L’Union pour la République (UNIR), le parti au pouvoir au Togo, a obtenu 75 % des sièges lors des élections municipales du jeudi 17 juillet, selon les résultats provisoires proclamés lundi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Les élections municipales se sont déroulées dans le calme, alors que le pays est confronté depuis début juin à des manifestations meurtrières à l’appel de blogueurs et d’artistes réclamant un changement de pouvoir et dénonçant la récente réforme constitutionnelle ayant consolidé le pouvoir de Faure Gnassingbé, à la tête du pays depuis vingt ans.

Selon les résultats provisoires publiés lundi par la CENI, l’UNIR, le parti de Faure Gnassingbé, a obtenu 1 150 sièges de conseillers municipaux sur les 1 527, soit 75 %. Dans l’opposition, l’Alliance nationale pour le changement (ANC) a de son côté fait élire 51 conseillers, soit 3,3 % des sièges.

L’Union des forces du changement (UFC) ainsi que l’Alliance des démocrates pour un développement intégral (ADDI, le principal parti d’opposition avec deux députés), ont obtenu respectivement 38 et 34 conseillers. Le reste des sièges est réparti entre les autres partis, regroupements de partis et candidats indépendants. Sur les 500 listes, 65 ont obtenu au moins un siège.

Les conseillers municipaux éliront à leur tour les maires des 117 communes du pays. Pour ces élections municipales, les troisièmes de l’histoire du pays, 2,5 millions d’électeurs se sont rendus aux urnes, soit 55 % des inscrits. « Nous allons transmettre ces résultats à la Cour suprême pour contrôle et validation », a indiqué, lundi, le président de la CENI, Dago Yabré, après la proclamation des résultats provisoires.

Les dernières municipales remontent à juin 2019, trente-deux ans après les précédentes en raison de plusieurs crises politiques. L’UNIR avait alors remporté plus de 60 % des sièges de conseillers municipaux. Le taux de participation avait alors été estimé à 52,46 %, selon la commission électorale, et était faible à Lomé. Avant 1987, il n’y avait pas d’élections municipales au Togo. Le pays a connu des vagues de manifestations massives contre le pouvoir, notamment en 2005, année de l’élection de Faure Gnassingbé, puis en 2013 et entre 2017 et 2018.

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