Berlin a levé son opposition aux livraisons des Eurofighter demandés par Ankara, a confirmé le porte-parole du gouvernement allemand, Stefan Kornelius, mercredi 23 juillet. L’Eurofighter étant fabriqué au sein d’un consortium composé de l’Allemagne, du Royaume-Uni, de l’Italie et de l’Espagne, cette autorisation était nécessaire à toute exportation dans un pays tiers.

La Turquie avait déposé en mars 2023 une demande d’autorisation. L’accord prévoit la livraison de 40 avions de combat. Les appareils doivent être construits au Royaume-Uni et les pièces fournies par l’Allemagne.

C’est un tournant, « le début d’une nouvelle ère », selon Ankara, qui met fin à deux années de blocage, mais consacre aussi le retour d’un pragmatisme assumé dans la politique étrangère allemande. Contrairement à une position longtemps défendue, qui consistait à refuser toute livraison d’armement à une puissance non démocratique ou en conflit ouvert, Berlin s’est adapté à la nouvelle ère de la géopolitique. Plus question, désormais, de faire pression sur la Turquie pour ses libertés prises avec la démocratie et les droits de l’homme, comme l’incarcération, en mars, du maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, le principal opposant au président turc, Recep Tayyip Erdogan.

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