Pays-Bas - Angleterre : portés par la fièvre orange, les Néerlandais ont rendez-vous avec l’histoire

Pays-Bas - Angleterre : portés par la fièvre orange, les Néerlandais ont rendez-vous avec l’histoire

Production à l’arrêt dans certaines usines, fermeture anticipée des magasins, cérémonies de remises de diplômes reportées dans les écoles, horaires de spectacles et de conseils municipaux adaptés : la « fièvre orange » a, depuis quelques jours, réellement gagné les Pays-Bas, dont l’équipe nationale affronte l’Angleterre mercredi 10 juillet, à Dortmund (Allemagne), à 21 heures, en demi-finale de l’Euro 2024. Selon la Fédération royale néerlandaise de football, 75 000 à 80 000 supporteurs membres de la « Légion orange » devaient être présents dans la cité de la Ruhr, quelque 20 000 seulement disposant d’un billet d’entrée, acquis pour 800, 1 000, voire 2 400 euros.

Aux Pays-Bas, plus un seul maillot aux couleurs des Oranje n’est disponible : 100 000 exemplaires ont été écoulés depuis le début de la compétition, le plus populaire étant celui siglé Wout Weghorst, dont le but a permis à son équipe de battre la Pologne (2-1), lors de la phase de groupes. Entré à la 80e minute, il n’a fallu que 180 secondes à l’attaquant d’Hoffenheim (Allemagne, en prêt de Burnley) pour changer la donne. En quarts de finale, le 6 juillet, contre la Turquie (2-1), l’entrée en deuxième période de celui qui a été baptisé « Super Joker » a une fois encore donné du poids à l’attaque oranje, plutôt inconsistante.

« Ce garçon ne sait pas jouer au foot », estimait pourtant l’ancien entraîneur de l’Ajax Amsterdam, Aad De Mos à propos de Weghorst, dans des médias néerlandais. Aux Pays-Bas, un fossé se creuse entre le public, les techniciens et la presse. Ces derniers déplorent souvent la faible qualité du jeu offert par la sélection nationale, quand les fans s’enflamment pour le caractère d’une équipe qui dispose de moins de talents que les trois autres pays parvenus en demi-finales (Espagne, Angleterre, France), mais mise sur sa forte cohésion.

Le sélectionneur Ronald Koeman, ancien joueur du PSV Eindhoven, de l’Ajax Amsterdam et du FC Barcelone, lui aussi souvent critiqué, met régulièrement en avant le « grand cœur » de ses joueurs, issus, dit-il, d’un « petit pays » qui doit être fier de rivaliser avec les plus grands.

On ignore si les équipiers du capitaine Virgil Van Dijk y croient tous mais les supporteurs néerlandais semblent convaincus que les Oranje peuvent remporter la 33e confrontation de leur pays avec l’Angleterre, mercredi. Au fil de l’histoire, ils ont gagné neuf fois (matchs amicaux compris), perdu à treize reprises (dont, en 1907, sur le score mémorable de 12-2) et fait dix fois match nul. Ronald Koeman estime, lui aussi, que les Pays-Bas peuvent l’emporter, comme ils l’avaient fait lors de leur dernière confrontation avec les Anglais, en demi-finales de la Ligue des nations 2018-2019 (3-1 à Guimaraes, au Portugal).

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