L’armée israélienne a lancé un bombardement au Liban visant « les infrastructures » du Hezbollah, dont « le plus grand site de production de missiles de précision » du mouvement, a annoncé jeudi 31 juillet le ministre de la défense israélien, Israel Katz, dans un communiqué.
L’armée « frappe en ce moment avec force les infrastructures terroristes de l’organisation terroriste Hezbollah au Liban, y compris le plus grand site de production de missiles de précision du Hezbollah qui avait déjà été attaqué » auparavant, a déclaré M. Katz dans un communiqué.
Ces bombardements ont touché la plaine de la Bekaa, dans le sud-est du Liban, a précisé l’armée dans un autre communiqué. « Parmi les cibles touchées figuraient des sites de fabrication d’explosifs, utilisés pour développer l’armement du Hezbollah, ainsi qu’un site souterrain destiné à la production et au stockage d’armes stratégiques », ajoute-t-elle.
Selon M. Katz, l’un des sites importants de production de missiles visés « avait déjà été attaqué » auparavant. Mais « le Hezbollah a tenté de restaurer ces sites et leurs capacités », affirme l’armée israélienne, qui dénonce une « violation des accords entre Israël et le Liban ».
L’Agence nationale d’information libanaise a de son côté fait état de plusieurs frappes aériennes dans la région orientale de la Bekaa ainsi que dans le sud du Liban.
« Comme je l’ai déjà souligné, la politique de répression maximale contre le Hezbollah se poursuivra », et toute tentative de cette organisation « de se rétablir, de se réimplanter ou de menacer de nouveau sera suivie d’une riposte d’une intensité implacable », a mis en garde le ministre Israel Katz. « Le gouvernement libanais porte la responsabilité d’empêcher la violation de l’accord de cessez-le-feu », a-t-il accusé.
Fin novembre 2024, le cessez-le-feu a mis fin à la guerre entre Israël et le mouvement armé libanais soutenu par l’Iran. Malgré cet accord, entré en vigueur après plus d’un an d’hostilités et deux mois de guerre ouverte ayant fortement affaibli le Hezbollah, Israël mène régulièrement des frappes sur le Liban, principalement dans le Sud. L’armée israélienne affirme viser le Hezbollah et accuse les autorités libanaises de ne pas agir suffisamment pour le désarmer.
Le président Joseph Aoun a toutefois assuré, jeudi, que les autorités libanaises, soumises à une intense pression américaine, étaient déterminées à désarmer le Hezbollah malgré le refus de ce dernier, qui affirme qu’une telle mesure servirait Israël. Les autorités veulent « retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l’armée libanaise », a déclaré le chef de l’Etat dans un discours devant les militaires, à la veille de la Fête de l’armée.
Le président Aoun a révélé que les autorités libanaises avaient introduit des modifications à « des idées » soumises par les Etats-Unis sur le désarmement du Hezbollah. Ce plan doit être discuté la semaine prochaine en conseil des ministres pour « établir un calendrier d’application », a-t-il dit.
Dans le même temps, le Liban demande « l’arrêt des hostilités » de la part d’Israël, son retrait de cinq points qu’il occupe toujours en territoire libanais et la libération des prisonniers libanais, a ajouté le chef de l’Etat.