« Depuis 24 heures, les langues se délient et on a brisé l’omerta. Des coureuses m’ont envoyé des messages pour me féliciter. » Ce 31 juillet, Cédrine Kerbaol se réjouit, auprès du Monde, de ses quelques mots qui ont levé le voile sur une situation encore trop méconnue. Dans les colonnes du quotidien L’Humanité, la veille, la Française de 24 ans, 9e au classement général du Tour de France à l’issue de la 6e étape, alertait sur les pertes de poids drastiques de certaines de ses homologues du peloton au nom de la performance.

La Bretonne, pensionnaire de l’équipe EF Education-Oatly, est titulaire d’un BTS en diététique. Elle n’a jamais été concernée par les troubles des conduites alimentaires (TCA), qui touchent plus d’un million de personnes dans le pays, en particulier des adolescentes, mais sait en reconnaître les signes.

Depuis qu’elle est cycliste professionnelle, Cédrine Kerbaol assiste à des scènes « dramatiques » et appelle à une prise de conscience face à une « spirale négative » amorcée depuis plusieurs années. « On veut que la génération future soit saine, insiste-t-elle. Il faut normaliser nos pulsions. On est des coureuses mais avant tout des êtres humains. » En phase de syndrome prémenstruel, par exemple, en raison des variations hormonales, la double championne de France du contre-la-montre (2023 et 2025) a des « craquages sucrés ». Or, derrière ces écarts assumés, reste l’ombre des injonctions.

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