Les négociations pour aboutir à un traité mondial contre la pollution aux plastiques jouent les prolongations. En pleine torpeur estivale, plusieurs centaines de délégués représentant 176 pays membres des Nations unies, les organisations non gouvernementales (ONG), la communauté scientifique, mais aussi l’industrie pétrochimique se retrouvent à Genève du 5 au 14 août pour une sixième et en théorie ultime session. La précédente, organisée à Pusan, en Corée du Sud, en décembre 2024, était déjà censée être la dernière. Las. Faute d’un accord, une date supplémentaire a été ajoutée au calendrier déjà très chargé de la diplomatie environnementale (Conférences climat, biodiversité, océan…).

Organisée dans un contexte géopolitique tendu, elle apparaît comme la réunion de la dernière chance pour parvenir à un accord entre deux blocs dont les positions n’ont jamais paru aussi éloignées : d’un côté une centaine de pays, dont ceux de l’Union européenne, poussent pour un traité ambitieux qui s’attaque au problème à la source en fermant le robinet d’une production de plastiques aujourd’hui hors de contrôle ; de l’autre un petit groupe de pays producteurs de pétrole et de gaz emmenés par l’Arabie saoudite, l’Iran et la Russie et soutenus par la Chine et les Etats-Unis s’y oppose fermement et veut cantonner le périmètre du traité à la question de la gestion des déchets et du recyclage.

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