Aux Jeuxdi de l’hippodrome de Longchamp, à Paris, nul besoin d’être âgé pour être un ancien. Basile Richard et Andréa Bergamini, 20 ans et 19 ans, fréquentent depuis leurs années lycée ces afterworks branchés mêlant courses hippiques et DJ set. Du haut des gradins, ils connaissent bien le curieux manège qui se joue en contrebas à chaque passage des chevaux sur la piste.
Et malgré les parapluies, en ce maussade jeudi de juin, ces jeunes qui crient pour encourager leur cheval ont tenté de respecter le dress code : soirée blanche. Aucun problème pour Basile Richard, originaire du 8e arrondissement de la capitale, qui avait déjà la tenue toute prête pour l’événement – un ensemble chemise et pantalon en lin blanc, le même que pour ses soirées blanches d’été à Saint-Tropez (Var), « mais sans la mer et sous la pluie », glisse-t-il, railleur.
Le duo, issu des classes préparatoires parisiennes de Saint-Michel-de-Picpus, un établissement privé sous contrat, et dans l’attente des résultats d’admissibilité aux écoles de commerce, vient pour « l’adrénaline des courses et la partie DJ à la tombée de la nuit », explique le jeune homme. Originaire de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), son amie Andréa Bergamini y croise beaucoup de ses anciens camarades du lycée Sainte-Marie de Neuilly (Neuilly-sur-Seine), « même [son] ex, la dernière fois », ajoute-t-elle avec une moue de dépit. Versailles, Rueil-Malmaison, Levallois-Perret… Dans la litanie des villes d’origine des jeunes participants, les Hauts-de-Seine dominent, avec les arrondissements huppés de l’Ouest parisien.