On a beau être en haute saison, la plage de l’Ayguade, à Hyères, dans le Var, est pratiquement vide. La faute au mistral ? Le vent descend sur la mer par rafales, fait battre les drisses sur les mâts des voiliers à l’attache dans le petit port en un concert métallique. La DJ Barbara Butch – laquelle fit un joyeux scandale en juillet 2024, en ouverture des Jeux olympiques, en s’exposant au centre d’un banquet de Bacchus animé par un Philippe Katerine dans le plus simple appareil – a donné rendez-vous devant La Reine Jane, un hôtel où chaque chambre, explique-t-elle, a été dessinée par un designer différent. « Ça, c’est l’effet Jean-Pierre Blanc. A Hyères, il y a une concentration d’artistes et d’échanges assez incroyable. Et c’est grâce à lui. On a trop souvent tendance à oublier qu’il se passe beaucoup de choses en dehors de Paris. »
L’homme dont elle parle, directeur de la Villa Noailles, dont elle vient, depuis plus de dix ans, animer régulièrement le dancefloor, a été mis en cause au printemps par l’inspection générale des affaires culturelles pour sa gestion dispendieuse (un déficit de 4 millions d’euros) de cette institution nationale devenue incontournable. Elle hausse les épaules : « Sans la Villa, Hyères, ça ne serait pas grand-chose. Cela fait quarante ans que Jean-Pierre fait bouger la ville, il a apporté la mode, le design… »