Lundi 11 août, un soleil généreux inonde Bois-le-Duc, aux Pays-Bas, et découpe des ombres nettes sur les façades du centre de performance de la formation Visma-Lease a Bike. A l’intérieur, la lumière, qui se reflète sur les murs clairs, installe une quiétude estivale. C’est là qu’apparaît Pauline Ferrand-Prévot, un sourire franc sur le visage, auréolée de l’éclat de son maillot jaune, conquis, dimanche 3 août, sur le Tour de France. La cycliste de 33 ans a rendez-vous avec une poignée de médias français et internationaux. L’occasion de revenir sur le défi qu’elle s’était fixé et qu’elle a relevé dès sa première tentative. D’annoncer, aussi, qu’elle fera l’impasse sur les championnats du monde sur route, organisés à Kigali, au Rwanda, du 21 au 28 septembre.
Dans le sillage de sa victoire s’est glissé le besoin de ralentir. Les jours de gloire n’effacent pas toujours les heures de doute, et la fatigue s’installe comme une ombre. Il faut sans cesse trouver l’énergie de recommencer. Savoir également quand s’accorder une pause. « Si je m’étais écoutée, je serais déjà repartie sur une préparation pour les Mondiaux et je serais déjà en altitude, explique-t-elle. J’ai besoin aussi de souffler, de profiter, pour être meilleure dans les années à venir. » Pauline Ferrand-Prévot a donc préféré s’aligner sur les championnats d’Europe Route, qui auront lieu du 1er au 5 octobre, dans l’Ardèche et la Drôme.