Opportunisme politique ou alignement idéologique ? Alors que la tension ne cesse de monter, depuis la mi-août, entre Washington et Caracas, la première ministre de Trinité-et-Tobago, république insulaire proche des côtes du Venezuela, claironne son soutien à Donald Trump et à sa politique étrangère musclée dans la région caribéenne. A mesure qu’elle multiplie les déclarations ouvertement pro-américaines, Kamla Persad-Bissessar suscite un malaise croissant, dans cet Etat pétrolier de 1,5 million d’habitants, et ailleurs dans les Caraïbes.

« Je n’ai aucune sympathie pour les trafiquants. L’armée américaine doit tous les tuer violemment », exhortait sans ambages, dans un message publié le 2 septembre sur son compte WhatsApp, la dirigeante de 73 ans, quelques heures après la diffusion par le président américain d’une vidéo montrant une petite embarcation détruite par une soudaine explosion.

Ce bateau transportait « des narcoterroristes clairement identifiés » et « des stupéfiants illégaux à destination des Etats-Unis », avait affirmé Donald Trump sur son réseau Truth Social, précisant que les 11 occupants de l’embarcation avaient été tués par une frappe américaine.