Elle était censée avoir passé sa vie alitée dans la ferme de la Drôme qui l’avait vue naître, en 1902, ne se nourrir que d’une hostie hebdomadaire et revivre chaque vendredi la Passion du Christ, dont son corps paralysé aurait reçu les stigmates… Au moment de son décès, en 1981, la réputation de Marthe Robin avait largement dépassé les frontières nationales.

Les Foyers de charité, puissante institution qu’elle avait lancée dans les années 1930 avec son directeur spirituel, l’incontournable père Georges Finet, étaient implantés un peu partout dans le monde, proposant des haltes spirituelles à des retraitants laïques.

Mais, quatre décennies plus tard, la parution d’un livre du moine détective belge Conrad De Meester allait venir écorner l’image de la candidate à la béatification : n’y était-elle pas qualifiée de « manipulatrice », coupable de « fraude mystique » ?

A la parution de l’ouvrage, en 2020, pareille mise en cause a de quoi créer des remous au sein des Foyers de charité. D’autant que leurs responsables sont déjà confrontés à bien d’autres difficultés… En 2017, le père Bernard Peyrous, postulateur de la cause en béatification de Marthe Robin depuis 1996, a été écarté en raison de « gestes gravement inappropriés vis-à-vis d’une femme majeure » – entre-temps, il a été mis en examen pour viols et agression sexuelle.

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