Bien plus qu’un parfum, c’est un souvenir. La trace invisible des commencements, du lien primordial. Un effluve à la fois propre et tendre, qui était déjà présent à l’identique dans la première version du lait de toilette Mustela, commercialisée en 1950 par les laboratoires Expanscience – il remplace à ce moment-là le pain de savon familial pas forcément adapté au pH de la peau des tout-petits. A noter qu’en latin mustela désigne la « belette », qui appartient à la famille des mustélidés, tout comme l’hermine qui, elle, troque l’hiver son pelage brun pour un manteau d’une blancheur laiteuse.

Les heureux créateurs de la marque, Paul Berthomé et Claude Guillon, respectivement industriel et pharmacien, étaient aussi dotés d’une vraie fibre marketing. Ils avaient, par exemple, bien compris que, pour faire connaître leur lait de toilette, et le faire adopter sans crainte, il fallait obtenir la validation du monde médical. Au moins jusqu’aux années 1990, les maternités offraient ce produit de soin au double effet lavant et hydratant dans un coffret cadeau remis après l’accouchement.