Dans le train qui va les déposer à la gare HaShalom à Tel-Aviv, dimanche 17 août en fin d’après-midi, pour aller réclamer la fin de la guerre dans la bande de Gaza, Naftali Halberstadt, 70 ans, et Ophir Yarden, 67 ans, dénoncent avec vigueur le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. « Tout ce que fait “Bibi”, c’est pour sauver son cul », s’agace le premier, psychologue libéral, devant son ami, universitaire spécialiste du judaïsme, en s’excusant du terme employé. « Nétanyahou n’a jamais eu plus de 30 sièges [sur 120] à la Knesset avec son seul parti, mais cela lui donne tous les pouvoirs depuis si longtemps. Quoi qu’on fasse. Sauf si, un jour, une grève générale met le pays à genoux : alors peut-être qu’il se passera quelque chose avant les élections », se désole le septuagénaire.

Un passager les entend. Mark Frank, 68 ans, avocat, rejoint, lui aussi, la manifestation, organisée en face du ministère de la défense. Il conteste la lecture de son voisin de transport : « Nétanyahou, c’est de l’idéologie, intervient-il. C’est la droite extrême, celle qui se réjouit d’avoir tué les accords [de paix] d’Oslo [de 1993], celle qui pense comme [le premier ministre hongrois] Viktor Orban, Marine Le Pen ou Donald Trump. Il ne faut pas sous-estimer cette dimension et cette force. C’est aussi cela qui rend notre situation difficile face à l’extrême droite. »

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