Caroline Lequesne est responsable du master 2 « droit algorithmique et gouvernance des données », à l’université Côte d’Azur. Elle prévient : la reconnaissance faciale engendre de nouveaux risques pour les libertés fondamentales ainsi que des coûts.
Au cours des cinq dernières années, nous avons assisté à une intensification du lobbying de la part des industriels et des politiques pour mener plus d’expérimentations. Tandis qu’au niveau juridique, les lignes sont interprétées de manière discutable.
Il n’y a, en revanche, pas de grand débat citoyen et lorsqu’il y en a un, il est en général dévoyé par ceux qui font de la politique politicienne. Il y a une petite musique qui monte et qui dit que si vous voulez être en sécurité, il faut de la reconnaissance faciale. L’idée gagne du terrain auprès du public. Sensibiliser sur le seul terrain des libertés fondamentales ne suffit plus.