Ce billet est extrait de la newsletter hebdomadaire « Darons Daronnes » sur la parentalité, qui est envoyée tous les mercredis à 18 heures. Vous pouvez vous inscrire gratuitement à cette newsletter en suivant ce lien.
Ma fille n’entre qu’en CM2, mais, avant les vacances d’été, elle m’a déjà parlé du collège. Elle m’a confié qu’elle avait quelques craintes. « Est-ce qu’il va y avoir des clans, est-ce que je vais garder mes copines ? Est-ce qu’on peut être exclu ? »
Je l’ai rassurée : elle a des amitiés solides et une intelligence intuitive des relations sociales, tout va bien se passer. En réalité, bien sûr, je n’en sais rien, mais je suis confiante. Je ne lui ai pas caché non plus que le collège était une période de remous émotionnels intenses, avec des « histoires » à n’en plus finir.
Ma fille ira au collège de secteur, qui me semble, vu de dehors, être assez représentatif d’une certaine mixité « à la parisienne » : des enfants de milieux sociaux et d’origines variés. Je me rappelle qu’il y a quelques années, j’avais discuté avec une mère d’élève de ce collège. Elle m’avait dit : « Le niveau n’est peut-être pas dingue, je n’en sais rien. De toute façon, je considère que ce n’est pas ce qui compte pour mon fils. L’essentiel, au collège, c’est la vie sociale, qu’il ait des potes et qu’il s’épanouisse. » J’avais trouvé cette remarque très juste – et évidemment socialement située : nous étions toutes les deux issues de milieux favorisés dans lesquels, on le sait, les parents peuvent au besoin « compenser » les apprentissages manquants sans s’inquiéter pour le devenir de leurs enfants.