Tomber amoureux au point de vider son compte bancaire : c’est le mécanisme bien rodé des escroqueries sentimentales (ou « romance scams ») dont sont victimes des milliers de Français chaque année. Cartes cadeaux, virements bancaires et cryptomonnaies sont prisés par les « brouteurs », ces fraudeurs qui amadouent leurs cibles à distance, avant de les dépouiller.

Si l’Afrique de l’Ouest demeure un foyer majeur en raison de son importante population francophone, le regard des autorités se tourne désormais vers l’Asie du Sud-Est. Depuis la pandémie de Covid-19, des complexes géants s’y sont installés, exploitant des centaines de milliers de travailleurs d’une cinquantaine de nationalités pour industrialiser les romance scams. Leur spécialité : le « pig butchering » (littéralement « arnaque à l’abattage du cochon »), qui consiste à privilégier l’exploitation des victimes à long terme, généralement par le biais d’investissements fictifs, plutôt que de multiplier les petites arnaques.

Entre janvier 2020 et février 2024, ces réseaux criminels asiatiques ont extorqué 75 milliards de dollars (65 milliards d’euros) à leurs victimes à travers le monde, selon une étude de l’université du Texas. Mais comment ces usines à fraudes fonctionnent-elles ? Pourquoi restent-elles si difficiles à démanteler, alors que leur localisation est connue de tous ? Décryptage.

Recomendar A Un Amigo
  • gplus
  • pinterest
Commentarios
No hay comentarios por el momento

Tu comentario