Amy Greene est politiste et spécialiste des Etats-Unis, experte associée à l’Institut Montaigne. Elle enseigne à Sciences Po Paris et conseille des dirigeants et des institutions de secteurs variés. Elle est notamment l’autrice de L’Amérique face à ses fractures (Tallandier, 2024).

Il est difficile de lire la politique étrangère de Donald Trump comme une grande stratégie de type guerre froide. Mais le président américain a des convictions qui guident son action internationale. « America first » ne signifie pas isolement. L’Amérique veut des partenaires ad hoc, prêts à payer pour accéder à sa puissance. Pour lui, les Etats-Unis sont les grands perdants d’un système international bénéficiant surtout aux autres, à commencer par les alliés. Ajoutons à cela la menace d’une Chine réémergente, et voilà la nécessité, selon Trump, d’un rééquilibrage pour remettre les Etats-Unis à leur juste place.

Par ailleurs, Donald Trump constate la résurgence des hommes forts dans un monde de moins en moins démocratique. Il nourrit une admiration pour ce type de pouvoir autoritaire et s’associe à ceux qui le pratiquent. C’est donc sur le fond comme sur la forme que les Etats-Unis de Trump s’organisent pour essayer d’écrire les règles d’un nouveau système.

Recomendar A Un Amigo
  • gplus
  • pinterest
Commentarios
No hay comentarios por el momento

Tu comentario