Un passage à la caisse puis par le vestiaire, et c’est parti. Ce mercredi d’automne, un groupe d’élèves en combinaison s’apprête à s’immerger dans une eau à 13 degrés, pour une heure de surf avec Jessi, la monitrice. Le roulis des vagues, les cabanes en bois, les planches de surf qui sèchent au soleil… Nous voilà transportés au bord de l’océan.

Sauf que nous sommes à Munich, sur un ancien parking, au milieu d’une zone de bureaux collée à l’aéroport. C’est là qu’a été inauguré, le 10 août 2024, O2 Surftown, un bassin extérieur vaste comme huit piscines olympiques traversé par des vagues générées par un système de pales et d’air comprimé. Chaque heure, une vingtaine de surfeurs y pratiquent en même temps – la taille de ces vagues artificielles varie selon le créneau choisi. Pour remplir et renouveler l’eau de ce bassin de 10 000 mètres carrés, les exploitants du site pompent dans la nappe, et récupèrent l’eau de pluie. L’excédent est envoyé dans une rivière. Quant à l’énergie, elle est fournie par des panneaux solaires.

« Soulevez le nez de la planche quand vous êtes dans l’eau, sinon, vous allez vous la prendre dans la figure », crie la monitrice, qui, tour à tour, aide les débutants à trouver leur « sweet spot » (position idéale) sur la planche. Pour sa session, chaque élève a payé, matériel inclus, 89 euros. C’est deux fois plus qu’un cours sur une plage landaise ou bretonne. Mais ici, pas de courants dangereux, pas de surfréquentation, pas de rochers. Les vagues déferlent avec régularité. Au-dessus du bassin, un écran passe en boucle des images de surfeurs et des témoignages sur ce lieu, dont la construction a coûté 45 millions d’euros.

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