« Nous étions en roue libre. Et nous ne pouvons pas être en roue libre. Aujourd’hui, nous devons ramener la religion dans le pays, et je pense que nous commençons à le faire, à un très haut niveau. » C’est en ces termes que le président américain, Donald Trump, tel un prédicateur, louait l’action du White House Faith Office à l’occasion d’un déjeuner organisé, le 14 juillet, par la structure. Créé le 7 février, ce « bureau de la foi » était jusqu’alors passé peu ou prou inaperçu parmi la kyrielle de décrets présidentiels.
L’entité est présentée par Donald Trump comme un levier essentiel : il ne s’agit ni plus ni moins que de garantir la prospérité des Etats-Unis en offrant à Dieu d’être « à nouveau accueilli dans l’espace public ». Après avoir échappé à une tentative d’assassinat, le 13 juillet 2024, le président ne pouvait pas mieux faire que d’instaurer ce bureau pour remercier la Providence et sceller son élection divine, comme il le déclara devant le Congrès, en mars : « Je crois que ma vie a été sauvée ce jour-là, à Butler [en Pennsylvanie], pour une très bonne raison. J’ai été sauvé par Dieu pour rendre à l’Amérique sa grandeur. » Une grandeur qui suppose de renouer préalablement avec la foi chrétienne, grâce au White House Faith Office.