Jeremy Corbyn a certes été mis au ban du Labour, qu’il a présidé entre 2015 et 2020, par l’actuel premier ministre britannique, Keir Starmer (pour avoir négligé de sanctionner les membres du parti accusés d’antisémitisme). A 76 ans, il est isolé à la Chambre des communes, où il a été réélu de justesse en 2024. Pour autant, le « tribunal de Gaza » que ce militant de longue date de la cause palestinienne est parvenu à convoquer, jeudi 4 et vendredi 5 septembre au cœur de Londres, a de quoi embarrasser l’actuel gouvernement.

Il ne s’agissait pas d’une vraie cour de justice, mais d’un événement organisé au Hoare Memorial Hall (situé à deux pas de l’abbaye de Westminster), retransmis en direct sur YouTube, au cours duquel des témoins et experts se sont relayés pour établir l’éventuelle complicité de l’Etat britannique dans la tragédie en cours à Gaza (plus de 64 000 morts depuis octobre 2023).

Jeremy Corbyn aurait préféré une enquête publique en bonne et due forme : il a déposé une proposition de loi dans ce sens au printemps, mais elle a été rejetée à la Chambre des communes. « Ce tribunal n’est pas là pour se substituer à une enquête publique [financée par l’argent public et disposant de droits d’enquête étendus]. Mais, après sa tenue, les arguments en faveur d’une enquête indépendante seront encore plus forts », a assuré l’ex-chef de file des travaillistes.

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