Est-ce le ciel parfois bas et lourd ou l’image d’une ville de garnison, Metz – prononcer « messe » – semble mal perçue. Ou méconnue. Celle que Verlaine appelait son « berceau fatidique » (on peut y visiter sa maison natale) a bien changé. Il faut s’y rendre pour en goûter les multiples facettes : ville impériale et médiévale, ville d’eau et ville verte, ville-frontière aussi agréable à arpenter que riche d’histoire et de culture.
9 h 30 Le meilleur de l’Empire
Au sud de la ville historique a été bâti tout un quartier qu’on appelle encore « Impérial ». Il correspond à la Neustadt, « ville nouvelle » voulue par Guillaume II après l’annexion allemande de 1871 et symbolisée par une gare monumentale (1) (300 mètres de longueur). L’empereur voulait comme une cathédrale rhénane et l’entrée des voyageurs ressemble à un transept. A un angle de la tour de l’horloge, la statue de Roland témoigne d’une histoire franco-allemande tourmentée, ayant maintes fois changé de blason et de tête – celle d’un Gaulois après 1945.