En voyant leurs enfants approcher puis dépasser la trentaine et s’installer en couple, ces « quinquas-sexas-septuas » se demandaient, en silence, s’ils allaient devenir grands-parents. A?leur grande surprise, leurs rejetons ont préféré adopter des chiens ou des chats dont ils se considèrent les « parents ». Est-ce que cela fait d’eux des grands-parents d’animaux de compagnie ?

Leurs enfants ayant donné à leurs animaux des prénoms de calendrier, ils s’entendent régulièrement prononcer des phrases telles que : « On garde Hugo et Bernadette ce week-end. » Et, comme d’autres avec leurs petits-enfants, quand leur fille et leur gendre leur laissent un chien ou un chat, les grands-parents d’animaux de compagnie comprennent que c’est un cadeau qu’on leur fait. Bien qu’ils aient eu plusieurs chiens, ils sentent que leurs enfants les considèrent aussi dépassés en pédagogie animale qu’en réseaux sociaux. Ils ont dû s’engager à quelques aménagements domestiques (construire une barrière au fond du jardin), pendant que leurs amis grands-parents de petits humains promettaient de mettre des protections d’angle à la table basse. Ils ont dû accepter de laisser le chien grimper sur le canapé, afin de ne pas froisser leurs enfants, convaincus que dire à un chien d’aller dans son panier, c’est de la maltraitance… (Et pourquoi pas un enfant dans un parc à barreaux !)