L’ex-premier ministre britannique Tony Blair s’est toujours rêvé en faiseur de paix, il a pourtant, tout au long de sa carrière, souvent privilégié la guerre. Selon le site d’information américain Axios, à la fin du mois d’août, l’ancien premier ministre britannique a participé à une réunion confidentielle organisée par Donald Trump à la Maison Blanche pour discuter de l’avenir de la bande de Gaza, dont Israël a récemment annoncé qu’elle serait occupée militairement.
La première fois que Le Monde mentionne Tony Blair, dans un article du correspondant en Angleterre Laurent Zecchini publié à l’occasion du sommet de Maastricht, le 12 décembre 1991, le responsable des affaires sociales au sein du Parti travailliste s’occupe déjà de géopolitique. Avant la signature de l’un des principaux traités de la Communauté européenne, il s’inquiète de l’isolement de la Grande-Bretagne sur la scène internationale.
A l’intérieur du Labour Party, le « grand modernisateur » de la gauche britannique, décrit comme « charmeur, persuasif, bon débatteur, brillant, souvent polémiste », dans un portrait du même Zecchini du 20 février 1993, n’hésite pas à s’opposer à ceux qu’il voit comme des « traditionalistes ». En mai 1997, le journaliste Patrice de Beer présente le premier ministre, fraîchement élu, comme le « premier politicien britannique postmoderne », très à l’aise avec les médias et entouré de conseillers en communication qui l’aident à vendre ses ambitions de « réformateur ».