En ouverture, samedi 6 septembre, de la 21e édition de la Biennale de la danse de Lyon, dirigée par Tiago Guedes, la chorégraphe brésilienne Lia Rodrigues fête les 35 ans de sa compagnie installée à Rio de Janeiro (Brésil) avec sa nouvelle pièce, Borda, pour neuf interprètes. Portée par les traditions populaires brésiliennes, ancrée dans un contexte social chaotique, cette artiste subtilement militante déploie son geste dansé et théâtral charnel dans des fictions spectaculaires où la beauté du groupe se conjugue avec sa vigueur collective.

La Biennale compte beaucoup pour moi. J’y ai été programmée pour la première fois en 1996, grâce à Guy Darmet, directeur de la Maison de la danse de Lyon à l’époque, et de la Biennale, qu’il a créée. Je l’ai rencontré en 1994 au Brésil, où il préparait l’édition « Aquarela do Brasil », qui allait célébrer mon pays en 1996. Il a alors vu ma deuxième pièce, Ma, à Salvador de Bahia. Dans la foulée, je l’ai invité au festival Panorama, que je dirigeais à Rio de Janeiro. Et il a assisté à tous les spectacles dans un théâtre tout petit et inconfortable. Je me souviens qu’il y a même eu un incendie, qu’un mur est tombé… et il restait là, tranquille. Je lui dois beaucoup. Son soutien pour les artistes brésiliens est incroyable. Il a aussi imaginé, en 1996, le défilé, en s’inspirant du carnaval de Rio.

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