Avec ses 202,7 km et l’ascension de l’emblématique Angliru en juge de paix (12,4 km à 9,7 % et des passages à plus de 20 %), la 13? étape de la Vuelta entre Cabezon de la Sal et le sommet des Asturies s’annonçait comme l’épreuve la plus redoutée (et la plus longue) de cette 80e édition du Tour d’Espagne. Une journée de haute montagne avec près de 4 000 m de dénivelé positif où seuls les grimpeurs les plus solides pourraient s’exprimer et où la moindre défaillance pouvait peser lourd dans la bataille pour le général. Le leader portugais de l’UAE Team Emirates-XRG, Joao Almeida, l’a emporté, au terme d’une étape légèrement perturbée par l’irruption d’un chien puis de manifestants au pied de l’Angliru.

Dès le départ, les attaques se sont multipliées. Un groupe d’une vingtaine de coureurs a rapidement pris les devants. Parmi eux, plusieurs Français comme Clément Braz Afonso (Groupama-FDJ) ou Pierre Thierry (Arkéa-B & B Hotels), mais aussi Mads Pedersen (Lidl-Trek), maillot vert du classement par points. Une fois l’échappée stabilisée, l’écart a oscillé entre deux et trois minutes sous le contrôle du peloton emmené par les Visma-Lease a Bike de Jonas Vingegaard.

L’Alto de la Mozqueta (6,3 km à 8,4 %), première difficulté du jour après 154 km de course, a permis un premier écrémage. Bob Jungels (Ineos Grenadiers) a dynamité le groupe en accélérant, ne laissant que quatre hommes avec lui. Derrière, plusieurs coureurs de l’échappée initiale étaient distancés, tandis que Mads Pedersen parvenait à recoller pour viser le sprint intermédiaire – comme prévu, le Danois a conforté son maillot vert. Dans le peloton, les UAE Emirates ont augmenté le tempo, provoquant les premières défaillances, notamment celle de leur équipier Juan Ayuso, vainqueur de la veille mais déjà hors-jeu pour le général.

L’Alto del Cordal (5,5 km à 8,8 %) a servi de tremplin aux derniers rescapés de l’échappée, et à l’approche de l’Angliru, Bob Jungels a résisté seul, avant d’être repris par une poignée de favoris, à 5 km du sommet. Jonas Vingegaard et son équipier Sepp Kuss (Visma-Lease a Bike), Joao Almeida (UAE Team Emirates), Jai Hindley (Red Bull-Bora-Hansgrohe), accompagnés un temps de Felix Gall (Decathlon-AG2R La Mondiale) et de Tom Pidcock (Q36.5).

Les pentes terribles de La Cueña les Cabres, à plus de 20 %, ont achevé de faire exploser le groupe, lançant le duel final entre Jonas Vingegaard, porteur du maillot jaune, et Joao Almeida, son dauphin au général et très offensif dans les pentes les plus raides. Dans les deux derniers kilomètres, Vingegaard est resté dans la roue du Portugais, sans prendre de relais. Almeida, imperturbable, a continué son effort. Sous la flamme rouge, les deux hommes étaient toujours ensemble, mais le coureur de l’UAE Team Emirates-XRG a eu le dernier mot sur la ligne.

« Je savais qu’il fallait que je sois premier au dernier virage, et comme il ne m’a pas passé c’était bon », a expliqué le Portugais après l’étape. Joao Almeida a décroché sa première victoire individuelle sur la Vuelta 2025, et porté à six les succès d’étape de son équipe lors de cette édition.

Jai Hindley a franchi la ligne 28 secondes plus tard et fait la bonne opération de la journée, bondissant de la 8e à la 4e place du classement général. Mais le statu quo est préservé entre le leader du Tour et son dauphin. « Bien sûr que je pense encore à gagner la Vuelta », a affirmé Joao Almeida. Il y a encore beaucoup de temps pour rattraper Jonas [Vingegaard], mais il a l’air vraiment phénoménal, ça va être difficile, mais on ne va jamais abandonner. »

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