C’est une première victoire électorale pour le général Mamadi Doumbouya. Selon les résultats provisoires présentés par le gouvernement, plus de 89 % des Guinéens ont voté oui au référendum sur le projet de nouvelle Constitution organisé dimanche 21 septembre – avec un taux de participation de plus de 86 %. Un tel score était attendu : ce scrutin, le premier d’une transition qui s’étire depuis plus de quatre ans, a été boycotté par l’opposition. Il ouvre, surtout, la voie à une candidature du général Doumbouya à la future élection présidentielle, qui devrait se tenir d’ici fin 2025.

Pour ses opposants, son maintien au pouvoir serait un parjure. Lorsqu’il a renversé l’ex-président Alpha Condé par un coup d’Etat, le 5 septembre 2021, Mamadi Doumbouya s’était en effet engagé à ne pas se présenter à l’élection présidentielle devant marquer la fin de la période de transition. Quatre ans plus tard, les cartes ont été rebattues et le chef de la junte est désormais autorisé à se présenter à la magistrature suprême, pour un mandat de sept ans renouvelable une fois.

Bien qu’il n’ait encore rien dit, sa candidature fait peu de doutes. « Le contexte a changé, justifie Ousmane Gaoual Diallo, ministre des transports et porte-parole du gouvernement. Quand votre peuple vous appelle, est-ce que vous avez le choix ? Les Guinéens le réclament comme président. Routes, courant, eau potable, allocations sociales augmentées… Il a fait plus en quatre ans qu’Alpha Condé en dix. Tout ça parle aux gens. Ils veulent qu’il continue. »

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