Depuis deux ans, pas un mois sans nouvelles annonces, relayées tantôt par l’industrie nucléaire, tantôt par les gouvernements. Ici pour prolonger des réacteurs en service, comme en Belgique ou en Argentine, là pour en construire d’autres, comme en France ou en Inde. Voire pour un tout premier chantier nucléaire, comme ce serait le cas au Vietnam ou, en vue de « miniréacteurs », en Estonie. Et que dire de l’Italie : début octobre, le conseil des ministres a retenu un projet de loi à présenter au Parlement, pour le retour d’une énergie « nucléaire durable ». En 1987, un an après la catastrophe radioactive de Tchernobyl (Ukraine), un référendum avait provoqué la fermeture des quatre réacteurs de la Péninsule ; et, en 2011, cette fois après la catastrophe de Fukushima (Japon), à la suite du tsunami, un second référendum avait confirmé le premier.
Aujourd’hui, dans bon nombre de pays en quête d’électricité bas carbone, c’est bien à un réveil du nucléaire que le monde semble assister. Sans même compter toutes ces promesses et ces intentions, 63 réacteurs sont déjà en construction sur la planète. Le parc mondial actuel comprend 416 unités en fonctionnement dans 31 pays, selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), après l’arrêt du dernier réacteur allemand en 2023, et de celui de Taïwan en mai.