En ce début d’automne, le moment est propice pour explorer les dessous peu reluisants de l’industrie de la remise au pas des adolescents rebelles. Mais aussi, pour souffler, mettre ses pas dans ceux d’une enquêtrice aussi exaspérante qu’irrésistible ou encore, pour céder au charme gentiment frelaté du roman-feuilleton d’antan, mis au goût du jour.
Humoriste canadien non binaire, Mae Martin s’est fait connaître du grand public avec la série Feel Good sur Netflix, comédie légère et spirituelle sur un couple lesbien désassorti. Sa deuxième création pour la plateforme, Indociles (Wayward en anglais), s’intéresse d’une autre façon à un sujet connexe, qui est ce que les sociétés font des personnes qui ne rentrent pas dans le moule.
Aux Etats-Unis, c’est toute une industrie qui exploite le désarroi des parents d’adolescents rebelles, « inadaptés », ou tout simplement mal dans leur peau, en les accueillant à grands frais dans des centres fermés, afin de leur faire bénéficier de méthodes éducatives censées ramener les jeunes à la raison. L’opacité et le sectarisme de ces lieux sont dénoncés dans Indociles à travers deux récits parallèles d’intérêt inégal.