En dix épisodes, The Last Frontier a le temps de se métamorphoser : commencée comme un spectacle de pure action – éclairé par des incendies de kérosène et scandé par les rafales d’armes automatiques –, la nouvelle série de Jon Bokenkamp (créateur de Blacklist, 2013-2023) se fait film d’espionnage, chronique américaine et analyse politique. Ces avatars se succéderaient-ils, il en résulterait de toute façon une grande confusion. Ici, ils se confondent, s’entremêlent jusqu’à engendrer une fiction difforme et pourtant fascinante : c’est qu’on y reconnaît, malgré les invraisemblances, les non sequitur et les outrances, le monde d’aujourd’hui.

Frank Remnick (l’acteur australien Jason Clarke, parfaitement américanisé) exerce les fonctions de US marshal dans la ville de Fairbanks, en Alaska. Largement quadragénaire, il vient d’acheter un chalet dans les bois environnants et compte y passer du temps avec son épouse (Simone Kessell) et son fils adolescent (Tait Blum), qui peine à se remettre d’un traumatisme récent.

Au-dessus de leurs têtes, un avion pénitentiaire transportant des condamnés dangereux, dont un détenu cagoulé, bâillonné et encore plus enchaîné que les autres, prend feu. Par miracle (expliqué en détail une demi-douzaine d’épisodes plus tard), l’appareil parvient à atterrir en catastrophe. Les détenus massacrent les gardes et s’égaient dans la taïga, le marshal Remnick doit mettre de côté ses rêves bucoliques.

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