Insultes, menaces de mort, coups de poing… Les arbitres au niveau amateur « en première ligne » face aux violences dans le football

« C’était très violent. » « Un vrai cauchemar. » Quand il se remémore les faits, Samir Belaïd a la gorge nouée. Arbitre de football au niveau amateur, il a été victime d’une agression le 8 décembre 2024 au stade Bertrand-Dauvin, dans le 18e arrondissement de Paris. « Lors du match entre Championnet et Pitray-Olier, en U18 [joueurs de moins de 18 ans], un groupe de jeunes s’en est pris à moi, en me reprochant notamment de ne pas avoir sifflé un penalty en faveur de l’équipe locale. Toute la rencontre, j’ai été la cible de menaces et d’insultes », retrace ce conseiller technique à la mairie de Paris, âgé de 39 ans.

Au coup de sifflet final, la situation dégénère. « Quatre hommes d’une vingtaine d’années sont entrés sur la pelouse et se sont rués sur moi en me traitant de tous les noms et en me menaçant. Tandis que j’essayais de parler avec l’un d’eux, un autre, par-derrière, m’a donné un coup de poing très brutal sur la nuque. J’étais sonné », raconte Samir Belaïd, qui arbitrait alors depuis seulement un an.

A l’hôpital, les médecins lui délivrent cinq jours d’incapacité totale de travail (ITT) pour des contusions aux cervicales. Les conséquences auraient pu être bien plus lourdes. Souffrant d’hydrocéphalie, il porte une valve crânienne et doit éviter, en principe, tout choc à la tête. Très choqué mais déterminé à « ne pas laisser passer » cet incident, il a porté plainte dans les jours suivants pour « agression physique, verbale et menaces de mort ». Mais l’agresseur n’ayant pas été retrouvé, celle-ci n’a pas abouti.

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