Pendant près de quarante minutes, le RC Strasbourg a été leader de Ligue 1, en menant sur la pelouse du Paris Saint-Germain (PSG), vendredi 17 octobre, en ouverture de la 8e journée du championnat. Mais, même privé de plusieurs cadres, le club de la capitale a refait surface et arraché le nul (3-3) pour sauver les meubles, tout en restant sous la menace immédiate de l’Olympique de Marseille (OM) et de l’Olympique lyonnais (OL).

A quatre jours de son déplacement à Leverkusen en Ligue des champions, le PSG émarge à 17 points, une longueur devant les très séduisants Strasbourgeois, et deux devant Marseille et Lyon, qui doivent jouer leur match ce week-end, respectivement contre Le Havre et Nice.

Jusque-là, les Parisiens avaient plus bien franchi les obstacles d’un début de saison sous le signe des blessures, mais cette fois, contre une équipe alsacienne sans complexe, la lutte fut ardue.

La star parisienne en devenir Désiré Doué a bien signé son retour d’une passe lumineuse dans un espace restreint pour Bradley Barcola, qui a fini le travail de près au terme de ce une-deux délicieux (1-0, 6e). Mais il ne pouvait à lui seul pallier les nombreuses absences. Efficace à Barcelone (2-1), le bricolage réalisé par l’entraîneur Luis Enrique a affiché de claires limites, vendredi, lui qui avait décidé de ménager plusieurs cadres, dont l’intégralité de son milieu de référence – Vitinha, Fabian Ruiz et Joao Neves –, ses deux latéraux Nuno Mendes et Achraf Hakimi et les défenseurs cd centraux Marquinhos et Willian Pacho.

Ibrahim Mbaye en attaque, Lee Kang-in et Senny Mayulu au milieu, Illya Zabarnyi, Lucas Beraldo et Lucas Hernandez en défense ont plusieurs fois été dominés par des Strasbourgeois tranchants et bien organisés, venus dans la capitale pour faire beaucoup plus que défendre.

Ainsi, le défenseur ukrainien Illia Zabarnyi a été battu de la tête par Joaquin Panichelli, sur un centre de… Guéla Doué, le frère du joueur parisien (1-1 26e). Le flanc gauche de la défense parisienne a ensuite été percé trop facilement par Diego Moreira, qui a aussi bénéficié d’une réaction tardive de Lucas Chevalier pour donner l’avantage aux siens dans un angle fermé, (2-1, 41e). Julio Enciso s’est aussi montré dangereux (38e, 47e), avant que Panichelli ne s’offre un doublé (3-1, 49e). L’Argentin, meilleur buteur de Ligue 1 à l’heure actuelle, compte déjà sept buts dans son escarcelle.

Le PSG a remis la marche avant en réduisant l’écart sur un penalty transformé par Gonçalo Ramos (2-3, 57e), après que Doué, alerté par une magnifique passe longue de Beraldo, ait été fauché par le gardien, Mike Penders. Les Parisiens ont continué à sonner la révolte, d’abord sans réussite avec un poteau de Lee (72e), plusieurs échecs de Ramos (61e, 72e) et un tir à côté de Ndjantou (75e).

C’est finalement Senny Mayulu, en deux temps (3-3, 80e), qui a confirmé son efficacité à 19 ans à peine, après son but en finale de Ligue des champions à Munich le 31 mai contre l’Inter Milan, et à Barcelone début octobre. De l’autre côté, Panichelli a manqué de peu le triplé de la tête (85e).

« Venir et faire jeu égal avec la meilleure équipe d’Europe, le meilleur coach… je suis vraiment très fier de cette équipe », a insisté l’entraîneur strasbourgeois, Liam Rosenior. « Nous sommes bien placés en Ligue 1 (…) Mon groupe continue à apprendre, mais on est compétitifs à chaque rencontre », a apprécié le technicien anglais.

Signe d’une certaine nervosité côté parisien, le très fair-play Luis Enrique a écopé d’un carton jaune sorti de la poche de Clément Turpin, mais l’Espagnol a reconnu la valeur de son adversaire du soir, « l’une des meilleures équipes de la Ligue 1, sans aucun doute ». Néanmoins, « j’aimerais jouer un jour avec Strasbourg avec toute mon équipe, et ce serait beau alors d’être à notre meilleur », a-t-il souligné, visiblement frustré par le match.

« On est dans une période particulière, vu les circonstances » et les absences, a ajouté Luis Enrique. « Par expérience nous savons quels seront les mois où tout va se jouer, notre objectif est d’arriver au meilleur moment et gagner tous les trophées ».

Avec ces montagnes russes, le PSG ne prépare pas son déplacement en Allemagne de manière idéale. Mais la Ligue 1 est gagnante avec ce match spectaculaire et indécis jusqu’au bout, qui maintient du suspense au classement.

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