Echec de l’OPA sur Sabadell : « La volonté farouche de la Catalogne de défendre son identité y est pour beaucoup »

Les offres publiques hostiles, c’est-à-dire rejetées par la cible, ne sont pas légion en Europe. Deux prospéraient, pourtant, dans le secteur bancaire. Elles viennent de s’achever. En Italie, Banca Monte dei Paschi di Siena (BMPS) est parvenue à mettre la main, en septembre, sur son concurrent milanais, Mediobanca. En Espagne, BBVA a échoué après dix-sept mois de lutte pour racheter Banco Sabadell. La grande différence entre ces deux opérations ? BMPS bénéficiait d’un soutien politique, pas BBVA.

Les résultats sont tombés jeudi 16 octobre. Alors que la deuxième banque espagnole voulait récupérer au minimum 30 % des actions de Sabadell, seulement 25,3 % des actionnaires de la banque catalane ont apporté leurs titres à l’offre publique d’achat (OPA). Un camouflet auquel personne ne s’attendait. Le gouvernement madrilène avait bien tenté d’entraver cette opération à 17 milliards d’euros, mais les dirigeants de BBVA pensaient que les investisseurs passeraient outre. Cela n’a pas été le cas.

La volonté farouche de la Catalogne de défendre son identité et son économie y est pour beaucoup. Lancée en mai 2024 par le prédateur basque, à la veille d’élections au Parlement régional, l’OPA a été vécue comme une agression. Une dimension politique essentielle alors que 40 % du capital de Sabadell est détenu par des entreprises, institutions financières ou particuliers catalans. In fine, seulement 1,1 % de ce socle a été apporté à l’offre de BBVA.

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