A Austin, au Texas, où il vit depuis onze ans, Didier Conrad se fait rarement, pour ne pas dire jamais, interpeller dans la rue ou au restaurant à propos d’Astérix. Mettre en scène, si loin de l’Hexagone, l’œuvre la plus emblématique de l’esprit gaulois et de la « francité » peut sembler incongru, peu importe : « Je vois cela comme un avantage, assure le dessinateur. Comme personne ne connaît Astérix en Amérique, et que personne, là-bas, ne s’intéresse à mon travail, je peux m’y consacrer tranquillement. Je ne supporterais pas la pression au quotidien si je vivais en France, où je ne pourrais être autre chose que “le type qui dessine Astérix”. »

De passage à Paris, le successeur d’Albert Uderzo (1927-2020) – le cocréateur de la série, avec René Goscinny (1926-1977) – est venu défendre le 41e épisode des aventures gauloises, Astérix en Lusitanie, dans lequel le héros à moustaches se rend dans l’actuel Portugal, accompagné d’Obélix, afin de délivrer un innocent des geôles de l’occupant romain. Il s’agit du deuxième album de la collection scénarisé par Fabcaro, qui a remplacé Jean-Yves Ferri en 2022. Et du septième pour Conrad depuis que – en 2013 – Hachette, propriétaire des éditions Albert René, a relancé éditorialement la poule aux œufs d’or de la bande dessinée francophone (400 millions d’albums vendus à ce jour).

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