Drôle d’aveu. J. D. Vance dit avoir passé des nuits blanches après l’assassinat en septembre de son ami Charlie Kirk, le fondateur du mouvement conservateur Turning Point USA (TPUSA). Des nuits entières devant l’écran, suscitant l’inquiétude de sa femme Usha, pour analyser chaque vidéo du drame, « faire des recherches sur chaque théorie complotiste ». Comme un militant trumpiste de base, en somme, semblant ne pas faire confiance à la police fédérale (FBI) pour établir les faits. Cette anecdote, qui prétendait établir une complicité avec son public, le vice-président américain l’a livrée lors de sa profession de foi identitaire, clôturant AmericaFest, le rassemblement annuel de TPUSA à Phoenix (Arizona), dimanche 21 décembre.

J. D. Vance n’est pas encore candidat officiel aux primaires républicaines, mais sa campagne a déjà commencé, alors que se profilent d’abord des midterms très difficiles pour les républicains, fin 2026. En coulisses, il compte sur une équipe restreinte d’une dizaine de fidèles, qui étaient déjà à ses côtés dans l’Ohio, il y a trois ans. Leur objectif : malgré un contexte défavorable, prendre tout le monde de vitesse, et imposer cette candidature comme inévitable. Et ce dimanche marquait une étape importante dans la captation de l’héritage MAGA (« Make America Great Again »). Le vice-président américain a accompli une forme de prouesse rhétorique, en s’inscrivant avec loyauté dans le sillage de Donald Trump, tout en donnant au mouvement un contenu idéologique jamais formulé aussi intensément, aussi agressivement. Ce contenu s’appelle le nationalisme chrétien. « Les Américains ont soif d’identité, a dit J. D. Vance. Nous avons soif d’appartenance. Nous avons soif d’un sens de notre place dans le monde. »

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