Ce n’est pas la position la plus confortable qu’ils aient eue dans l’Hémicycle. Pour les députés de l’ex-majorité présidentielle (Renaissance, Horizons, MoDem), la discussion budgétaire a été marquée dès le départ par une série de renoncements majeurs, sans qu’ils aient eu leur mot à dire.
En l’espace de quelques jours, le premier ministre, Sébastien Lecornu, a annoncé, le 3 octobre, l’abandon du recours à l’article 49.3 de la Constitution, puis la suspension de la réforme des retraites. Avant d’indiquer, le 15 octobre, qu’elle serait intégrée directement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), pour garantir son gel jusqu’en 2028, quelle que soit l’issue du débat parlementaire.
Même si certains élus du bloc central ont jugé ces concessions nécessaires pour entamer les discussions, rares sont ceux qui estiment qu’elles permettent de doter la France d’un budget « de compromis » d’ici à la fin décembre. Aussi, dans cette équation à l’issue très incertaine, chacun des groupes est bien décidé à défendre ses positions lors de l’examen du projet de loi de finances (PLF), qui débute le 24 octobre dans l’Hémicycle.