Dans le projet de budget pour 2026, le gouvernement a proposé de réduire les avantages fiscaux sur deux biocarburants, le B100, un gazole à base de colza utilisé essentiellement par les poids lourds, et le superéthanol-E85, à base de betteraves.
Ce faisant il a déclenché la fureur du monde agricole et une offensive de lobbying d’une rare intensité. Sous l’impulsion de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), puissant syndicat agricole, plus de vingt amendements ont été déposés par des élus allant du centre à l’extrême droite. Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France (Les Républicains, LR), a rappelé que la filière est stratégique. La ministre de l’agriculture, Annie Genevard, a relayé les arguments de la profession et le rapporteur général du budget, Philippe Juvin (LR), ceux de la ministre…
La mesure pourtant a été mûrement réfléchie, en tout cas, celle qui concerne le B100. Elle émane du secrétariat général à la planification écologique. Certains députés ont d’ailleurs reçu un document « blanc », sans en-tête, qui met les points sur les « i ». A qui profite la niche fiscale sur le B100 ?