« Aimer pour rien », de Camille de Villeneuve : la chronique « philosophie » de Roger-Pol Droit

Tout le monde a déjà lu des histoires d’amour. Beaucoup moins souvent des fragments d’une histoire de l’amour. Car ses mutations multiples demeurent encore, en grande partie, à explorer. Dès qu’on s’y intéresse, on découvre que la passion amoureuse n’a pas un modèle unique ni une nature immuable. Sous des mots semblables s’inventent, au fil des siècles, des désirs inédits, des attentes nouvelles, des démarches auparavant inconnues.

En retraçant la naissance et les tribulations de l’« amour pur », Camille de Villeneuve met en lumière un laboratoire existentiel et spirituel relativement méconnu. Du Moyen Age à nos jours, cette normalienne – connue pour différents romans, mais aussi docteure en philosophie médiévale – retrace quelques figures extrêmes de l’amour absolu, gratuit, désintéressé qui se sont élaborées et déployées à la suite de l’apparition, dans les années 1100, de la fine amor.

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