Les Bleues et la Frauenteam ne se lâchent plus. Trois mois après leur intense quart de finale à l’Euro 2025, remporté aux tirs au but par des Allemandes réduites à dix, les deux sélections ont effectué leur rentrée l’une contre l’autre, vendredi 24 octobre. Et une nouvelle fois, l’Allemagne est sortie vainqueure du duel (1-0). A Düsseldorf, les joueuses de Christian Wück se sont montrées nettement plus conquérantes lors de cette demi-finale aller de la Ligue des nations qu’en Suisse lors du dernier championnat d’Europe.

Le sélectionneur tricolore, Laurent Bonadei, n’avait effectué que deux changements par rapport au dernier affrontement perdu – Griedge Mbock et Sakina Karchaoui étaient remplacées par Alice Sombath et Sandy Baltimore. Même largement dominées, les joueuses tricolores ont longtemps plié, sans rompre, avant de céder en fin de rencontre sur un but signé Klara Bühl (78e, 1-0). Au micro de France télévisions, Laurent Bonadei a pourtant décrit « un match âpre et équilibré », « également dur » pour les Allemandes.

Malgré cette courte défaite et une prestation insuffisante, les Bleues conservent toute leur chance de qualification pour la finale d’une compétition, ajoutée l’an passé au calendrier des joueuses de football. Mardi à Caen, les Françaises, qui ont concédé leur première défaite en sept rencontres de Ligue des nations, devront renverser la Frauenteam lors de la demi-finale retour. « On a préservé nos chances. C’est la mi-parcours, a plaidé leur sélectionneur. Avec notre public à Caen, je suis sûr qu’on peut faire de belles choses. »

Le scénario de cette demi-finale a été complètement différent de celle du dernier quart de finale continental. A Bâle, dès le premier quart d’heure, les Bleues avaient ouvert la marque sur penalty, profitant de l’expulsion de Kathrin Hendrich. Cette fois-ci, les Allemandes n’ont pas manqué leur démarrage, mettant rapidement à contribution la gardienne française Pauline Peyraud-Magnin.

Cette dernière a sauvé à deux reprises son équipe, sur des tentatives précoces de Nicole Anyomi et de Sjoeke Nüsken. Quelques minutes plus tard, les Bleues, sous pression, ne sont passées pas loin de concéder un penalty, à la suite d’un contact litigieux entre Maëlle Lakrar et Franziska Kett. « Les Allemandes ont démarré pied au plancher, on a su résister avec les beaux arrêts de Pauline », a reconnu le sélectionneur Français.

Progressivement, ses joueuses sont parvenues, par séquence, à desserrer l’emprise adverse. Delphine Cascarino tente une première fois sa chance – au-dessus – avant d’inquiéter Stina Johannes, d’un tir croisé à ras de terre. Puis un bel enchaînement collectif aboutit à un splendide but de Marie-Antoinette Katoto – contrôle de la poitrine et reprise de volée –, logiquement refusé pour hors-jeu.

Mais les locales, plus agressives et dynamiques, se procurent encore les plus dangereuses occasions. Klara Bühl manque de justesse le cadre, puis, l’attaquante du Bayern Münich déborde la défense française sur son aile gauche, contraignant Selma Bacha à un sauvetage. Face aux vagues de la Frauenteam, Alice Sombath, titularisée à la place de Griedge Mbock, repousser à son tour in extremis un autre tir de Kett.

Au retour des vestiaires, la dynamique de cette demi-finale aller s’accentue. Et les coéquipières de la capitaine Grace Geyoro ne doivent d’abord leur salut qu’à la maladresse des footballeuses d’outre-Rhin. Sjoeke Nüsken rate trois occasions, et Nicole Anyomi échoue à bout portant.

Paraissant parfois au supplice, l’équipe de France aurait pu réaliser un hold-up, après qu’un tir de Kadidiatou Diani est détourné par la gardienne Stina Johannes. Les entrées en jeu de Clara Matéo et Melvine Malard, puis de Thiniba Samoura et Kelly Gago n’inversent pas la domination allemande. Et il faut un énième sauvetage de Peyraud-Magnin, sortie au-devant de Jule Brand, pour empêcher le but du break.

Pour espérer se qualifier pour la deuxième fois consécutive pour la finale de la Ligue des nations, l’équipe de France aura à cœur de montrer, mardi, un autre visage. « Elles ont eu beaucoup d’opportunités, on en a eu aussi quelques-unes. Heureusement, il nous reste un match retour à la maison. On va tout donner pour mettre le feu », a insisté la capitaine Grace Geyoro. Il le faudra, pour espérer affronter l’Espagne ou la Suède, affiche de l’autre demi-finale.

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