Ce jeudi soir de septembre, rue Saint-Honoré (Paris 1er), une boutique tout en longueur, un peu comme ces passages couverts typiquement parisiens, est en effervescence. La foule qui s’y presse est venue célébrer l’inauguration d’une nouvelle marque de parfum, Solférino. Lancée par Philippe Benacin, cofondateur d’Interparfums, qui conçoit et distribue notamment les fragrances Nina Ricci, Lacoste ou Karl Lagerfeld, elle est la première création maison du groupe dont les bureaux se situent au 10 de la rue de Solférino, ancien fief du Parti socialiste dans le septième arrondissement parisien.
« Je voulais réenchanter le lien entre la haute parfumerie et l’imaginaire parisien », confie l’entrepreneur au sujet de cette collection personnelle. Les noms des dix flacons siglés Solférino résonnent comme des titres de nouvelles qui auraient pu être écrites par Ernest Hemingway : Rêverie sur Seine, Paris radieux, Coup de foudre quai Voltaire… Autant de microrécits olfactifs qui, chacun à leur manière, esquissent une certaine idée de Paris : libre, insolente, un peu théâtrale.
Bien avant Solférino, Guerlain avait déjà ouvert la voie avec Jardins de Bagatelle (1983), une parenthèse bucolique inspirée de l’une des roseraies les plus romantiques de Paris. Plus récemment, Zara, avec sa collection Paris Stories, a joué, elle aussi, la carte d’un Paris rêvé, en imaginant une flânerie parfumée à travers le parc Montsouris, la place Dauphine ou le bois de Vincennes.